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31/08/2013

chantier participatif, torchis et écotourisme au Kirghizstan (Asie centrale)

Ces derniers jours de chantier ont été particulièrement intéressants. Je parlerai particulièrement des chantiers participatifs organisés, du «torchis kirghiz» et de l’éco village que se trouve au bord du lac Issyj-Kul

DSC_0616.jpg1) les chantiers participatifs :


Il est 9h, le chantier va bientôt commencer. L’objectif est de montrer l’importance de mettre un peu de sable dans une terre très argileuse. Nous commençons par observer nos tests qui ont donc plusieurs jours de séchage. La proportion 1 volume de terre pour 3 volumes de sable reste la plus intéressante. Les 2 tests précédents ont des fissures et les suivants perdent des grains de sable si on les «caresse».
Nous discutons de l’intérêt de ces essais puis nous les enlevons :

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Nourbek, le propriétaire participe aussi à ce chantier :

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Mais il doit également être présent à l’atelier «isolation par l’extérieur» : paille en partie et polystyrène de l’autre (matériau proposé et offert par St Gobin...)

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Ainsi que l’atelier «pose d’huisserie» : fenêtre et porte fabriquées par des artisans venus du Tadjikistan (27 heures de voitures pour les apporter). A mon avis, ils font un peu trop confiance à la mousse PU. Heureusement que ces huisseries sont tout de même maintenues avec des cales en bois rentrées en force. Une discussion a d’ailleurs eu lieu à ce sujet entre les techniciens.

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Nous appliquons notre mortier comprenant :

1 volume de terre
2 volumes de sable
1 volume de paille.

Le mélange se fait à la bêche

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Pour mouiller, un système de la bouteille est également mis en place :

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Ensuite, nous utilisons soit la main soit leur «petite casserole». J’en ai d’ailleurs acheté 6 et Barchin m’en a offert une de très belle qualité. Puis tous les participants appliquent le mortier.

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Hommes comme femmes se mettent au travail. En noir, la traductrice d’Andrew (Néo-Zélandais qui a participé à l’élaboration d’une maison passive en paille dans le pays).

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Voici d’ailleurs Andrew (à gauche) avec Zokir (qui a participé à la fabrication de nombreux fours, en zones rurales du Tadjikistan) :

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Notre petit mur commence à être enduit. Nous allons au maximum, avec «l’échafaudage» dont nous disposons.

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Cet atelier étant terminé, je m’approche des autres ateliers. Commençons par l’isolation par l’extérieur. Ils appliquent leur mortier «terre-paille» sur la paille. En fait, ils ont préalablement déroulé un grillage, puis, au fur à mesure ont tassé de la paille entre le mur et le grillage. Ils appliquent ensuite un mortier terre-paille directement sur la paille.

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2) Le «torchis kirghiz»

En rentrant du chantier participatif, je m’intéresse du plus près à leur torchis.
Après avoir calé des cadres (lisse basse + lisse haute + montants espacés d’environ 1 m. Le tout ayant une section d’environ 5 x 20 cm). Ils clouent ensuite des tasseaux (environ 4 x 4) en diagonale et remplissent les interstices avec un mélange très gras composé uniquement de terre-paille;

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Voici un mur après 2 jours de séchage.

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Les cadres ne sont ni cloués, ni vissés aux poteaux en béton mais solidaires avec des «3 mini-feuillards vissés dans la hauteur». Voici un gros plan sur le «mini-feuillard» intermédiaire :

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Après plusieurs jours de séchage, les lézardes apparaissent. Ils m’ont expliqué qu’ils passeront plus tard une deuxième couche des 2 côtés.

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3) Le village eco-touristique de B.

Almazbek Atambayev a loué pendant 10 ans un grand terrain de 7ha, à l’époque désertique, au bord du lac Isi-Khoul. Après cette période, au vu des résultats obtenus (reforestation, développement de l’habitattraditionnel...) le gouvernement lui a donné les terres.

Par ailleurs, Almazbek Atambayev vient d’être élu président des communautés des zones rurales d’Asie centrale.

Actuellement il propose aux touristes un lieu paradisiaque comprenant des habitats légers (yourtes) :

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De plus près :

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Et de l’intérieur :

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Cet écovillage possède ces toilettes sèches (petit bâtiment à droite de la yourte) :

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La cuisine est faite maison de manière traditionnelle (une formation a été donnée aux cuisinières afin qu’elle ne soit pas trop grasse, ce qui parfois le cas au Kirghizstan. Le gras étant un signe d’abondance... comme en France il y a plusieurs années)

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D’un point de vue technique, voici ce que j’ai découvert :
Ayant très peu d’humidité, les yourtes sont posées à même le sol. Pour faciliter l’écoulement des quelques pluies violentes, une évacuation est creusée autour de la yourte.

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Le toit est parfois entièrement en bois (branche d’arbre)

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Puis recouvert :

  • d’une couche de terre-paille (leur terre est également très argileuse)
  • d’un polyane
  • d’une autre couche de terre-paille

 

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B. nous a ensuite amenés voir une autre bâtisse qu’il construit en pisé. Je suis vraiment étonné que l’on puisse construire en pisé avec une terre aussi grasse utilisée telle quelle, sans ajout de sable. 
Voici le modèle de banche utilisée (à priori, c’est un standard dans le village)

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Le système semble fiable et solide :

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Le pisoir maison :

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Parfois le mélange est trop mouillé. Des fissures apparaissent alors :

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Voici B. avec Irène, super organisatrice qui assure les traductions, même techniques.

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Je conseille à tout le monde de visiter, dormir, manger dans cet écovillage où B. est aussi passionné que passionnant. De nombreux projets restent encore à réaliser. J’espère pouvoir participer à la construction d’un modèle de yourte passive dont l’isolant serait la paille.

J’en profite pour remercier CAMP de m’avoir invité et espère que cela n’est que le début d’une grande aventure éconologique...


Le concept de :  Capture d’écran 2013-08-20 à 23.50.33.png

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