18/03/2014
Formateur en formation...
Accompagner, conseiller, enseigner, écouter... Rien de tel pour un formateur... que de se former et de revêtir régulièrement sa petite blouse d'apprenant.
Etant davantage disponible cette année, j'ai choisi d'une part de passer un CAP en électricité et d'autre part d'approfondir mes connaissances sur la paille. Le fait de travailler spécifiquement sur les réseaux électriques me permettra non seulement d'acquérir des nouvelles compétences mais surtout d'augmenter "la vision globale" que l'on essaye d'obtenir lors d'une réhabilitation conséquente.
Quant au support paille, il constitue l'isolant en vrac éconologique par excellence. Le stage organisé par Oïkos concernant la pose d'enduit terre sur ce support était particulièrement intéressant.
La suite en images...
Pour l'électricité
Le CAP couvre deux axes importants : le domaine industriel et le tertiaire (la partie habitat). L'objectif principal est surtout de maîtriser parfaitement la norme NFC 15-100 spécifique à l'habitat. A l'heure actuelle, j'ai déjà réalisé 2 installations électriques validées par le Consuel (aucune contre-visite). Cette aventure démarre donc bien mais il y a encore beaucoup de choses à apprendre...
J'ai obtenu un DIF me donnant le droit à 15 jours de formation en présentiel. Le reste ... à la maison.
Pour la paille
La première formation concernait l'application d'un enduit terre sur un support paille. La seconde qui aura lieu du 14 au 18 avril prochain est une formation "pro-paille" axé davantage sur la construction en paille.
Voici donc un bref compte rendu de cette première formation très intéressante :
Après une présentation importante par Noé Solsona, notre formateur, nous passons à la pratique.
Commençons par analyser la botte de paille. Voici un outil simple qui permet de la mesurer précisément :
Noé insiste sur le taux d'humidité à prendre en compte. A l'aide d'un humidimètre spécifique :
D'une balance et d'un abaque, nous vérifions que la botte ait bien la densité minimale de 80 kg/m3 :
Si nécessaire, nous redimensionnons la botte :
A l'aide d'un "persuadeur", nous arrivons à être convaincant avec les petites bottes :
Pour couper une botte la scie aligator est particulièrement adaptée :
En voici une utilisation :
Vient ensuite la phase d'"arrasage", un autre outil (avec le port du moteur en dorsal)
est particulièrement bien adapté :
Et voici Noé en pleine démonstration :
Pour éviter de respirer trop de petites particules, il se protège avec un masque filtrant les particules allant jusqu'à 5 microns (les gaz d'échappement sont également filtrés) :
Notre mur étant prêt, nous continuons avec un autre support : un mur existant
Celui-ci avait été recouvert d'une terre peu argileuse. Nous l'enlevons car ce mortier, peu gras, n'est pas vraiment compatible avec le support paille :
Nous réparons les manques d'isolant :
et continuons en appliquant une barbotine de terre très consistante :
A l'aide d'un petit compresseur et d'un pistolet à peinture :
afin de bien pénétrer dans la paille :
Sans attendre que cette barbotine soit sèche, donc frais sur frais,
nous appliquons notre enduit terre-paille-sable. Pour faire ce mélange, Noé, préfère le malaxeur planétaire (outil encombrant mais assurant un mélange homogène) :
La veille, nous avions préparer les angles à l'aide de mortier terre-paille-sable pour afin de pouvoir maroufler notre enduit terre-paille-sable :
Nous passons notre corps d'enduit à l'aide de lisseuses :
Puis, après avoir analyser la terre, nous marouflons une toile de verre (beurk, j'aurai largement préféré de la toile de jute ou de lin) :
Et voilà le travail :
Encore un grand merci à Oïkos pour avoir organisé ce stage, à Noé pour avoir encadré ce stage très intéressant et bien sûr à tous les stagiaires pour les échanges très riches que nous avons pu avoir.
@ la prochaine aventure,
21:48 | Commentaires (0)
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