08/05/2015
Chantier réalisé : réparation en famille d'un mur en pisé à Francheville
Alain, Nathalie, Astrid et Marianne ont unis leurs effort pour commencer la réparation de leur mur en pisé.
Lors de ma visite, Alain et Nathalie avaient déjà décaissé le sol afin de faciliter l'écoulement de l'eau. Excellente initiative. D'ailleurs, la tranchée pourrait être creusée davantage pour pouvoir y insérer quelques centimètres de pouzzolane.
Voici ce que nous avons réalisé au cours de la journée :
L'objectif de la journée était double. D'une part réparer la couverture qui montrait de nombreuses faiblesses avec de l'érosion à plusieurs endroits et d'autre part préparer le chantier participatif du 23 mai en réparant la liaison soubassement en pierre - mur en terre.
Nous commençons par protéger la tranchée qui fait office de drain, puis nous continuons avec le chantier. Au programme : un mortier de chaux faiblement hydraulique (NHL 2) et un béton de chaux moyennement hydraulique (NHL 3,5) :
Nous avançons lentement dans la matinée car la couverture est délicate à un endroit bien précis.
Ceci étant, le problème est résolu.
Pour ne pas gêner le deuxième atelier et surtout mettre en sécurité tous les participants, Alain poursuit avec la couverture au fond et à gauche. Il devient de plus en autonome.
Le voici en train de mouiller les tuiles.
Puis de poser le solin à la chaux.
En bas, toute la famille participe... à condition d'être bien protégé des projections de chaux.
Astrid en pleine préparation. Trop fière la maman ;-)
Et en pleine action
Voici le trio de choc en train d'appliquer leur béton de chaux :
Nathalie, Astrid et Marianne.
De son côté Alain continue tout seul.
2 seaux lui sont réservés pour disposer de tuiles toujours mouillées.
La terre cuite étant "une véritable éponge" !!!
La réparation progresse
A la fin de la journée, tout n'est pas fini
mais toute la famille sait comment s'y prendre pour être prête le 23 mai.
Il reste également un autre point singulier à traiter : il s'agit d'un autre revêtement
Après avoir utilisé de la terre cuite (tuiles) et de la pierre
pour mettre en pression la partie basse avec le linteau, Marianne préparer un mortier gras
pour avoir de l'acroche.
L'idée d'Alain et Nathalie et de trouver une vieille porte en bois
qu'ils installeront à la même place que son aïeule ;-)
La journée se finit par un rangement, nettoyage et un petit bilan autour d'une boisson chaude.
Encore bravo au quatuor de choc et un très grand merci pour l'accueil.
Au plaisir de se retrouver le 23 mai.
A ce propos il reste encore quelques places à ce chantier participatif.
19:10 | Commentaires (2)
Commentaires
Bonjour Thierry,
Beau chantier, comme d'hab, tu fais bien avancer les choses.
Moi je voudrais juste savoir ce que tu mets dans la rigole à part le pouzzolane, et s'il y a un fossé au bout de cette tranchée ou si un tuyau percé va être inséré. J'aurai bien voulu venir pour la suite, mais j'ai trop de travail en ce moment.
Merci de la réponse par avance.
Écrit par : Yannick Anglade | 09/05/2015
Répondre à ce commentaireBonjour Yannick,
Merci pour les compliments, ça fait toujours plaisirs ;-).
Concernant la gestion de l'eau, l'objectif est bien sûr de la gérer et de ne pas la stopper. Pour cela, je vois 3 solutions.
La première, comme faisaient les anciens : creuser sur environ 40 cm sur parfois 80 cm de large et mettre des cailloux (sans fine, pas de sable à béton mais du 7/15 par exemple). Le problème de cette mise en oeuvre est que la terre et le limon arrivent toujours à se trouver une petite place et finissent pas boucher le drain... au bout de plusieurs années (et selon le contexte, bien sûr).
La deuxième solution consiste à insérer un drain et d'entourer celui-ci de géo-textile afin d'éviter le phénomène décrit ci-dessus. On recouvre le drain avec des cailloux, galets...
La troisième, qui serait une alternative aux deux autres, sans utiliser de PVC, consisterait à déposer un lit de pouzzolane puis un géotextile qui enroberait une 2ème couche de pouzzolane puis, pour des raisons esthétiques une troisième couche de pouzzolane afin de ne plus voir le géotextile. La première couche aura déjà un effet drainant, idem pour la deuxième couche avec en plus une protection afin d'éviter le passage des fines, la troisième couche joue un rôle esthétique. Et comme la beauté a un coût ;-)... il faudra changer cette dernière lorsqu'elle sera saturée en fines.
J'espère avoir répondu à ta question.
Et au plaisir d'en discuter lors d'un prochain chantier.
Thierry
Écrit par : Thierry Baruch | 09/05/2015
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