26/07/2017
chantier réalisé : de l'ouverture aux finitions en terre...
Remontons un peu l'histoire. Cela se passe à Essertines en Donzy. Deux maisonnettes se trouvent à moins de 2 m l'une de l'autre. Quelques années plus tard, une jonction est réalisée pour unir nos deux bâtisses. L'idée de Noémi et Rémi est donc de créer un couloir à l'étage, comme cela a été fait au Rdc.
Pour cela, il est nécessaire de créer 2 ouvertures. Chacune avec ses spécificités (sinon, ce n'est pas drôle...)
L'objectif, dans le voyage à travers les matériaux est dans un premier temps de créer au moins une ouverture afin de récupérer de la terre. Puis d'analyser cette terre afin de l'utiliser pour embellir la maison avec une nouvelle peau (mortier terre/sable et terre/chènevotte/sable).
Commençons donc par les ouvertures
Nous avons implanté l'ouverture et décrouter le ciment (le tamisage serait ainsi facilité).
Ensuite, nous avons créer un passage entre le couloir et la première ouverture pour mieux communiquer et pouvoir jouer plus facilement au passe-murailles avec les seaux.
Admirons Noémi et son bracelet anti-vibration.
La phase suivante est très importante puisqu'il s'agit de bien délimiter les surface d'appui de l'ouverture.
La disqueuse génère beaucoup de poussière mais permet d'avoir des limites bien nettes.
Rémi en action.
Creusons ensuite pour poser le premier linteau.
En parallèle, préparons les linteaux en les rabotant et en les ponçant.
Le travail des surfaces d'appui est délicat et fondamentale.
A noter la résistance du pisé sec à la compression : entre 1 et 3 Mégapascals, soit 100 à 300 tonnes au m2.
Ça me plait d'imaginer une cinquantaine d'éléphants en équilibre sur une jambe de chaque côté... ;-)
Avec quelques efforts...
... notre premier linteau est posé.
"Il ne reste plus qu'à" le caler pour le mettre en pression avec le mur.
le fait d'intercaler en pression ces cales permet de créer des chaines de forces.
Ce que je vous invite à visualiser grâce à l'une des expériences d'Amaco
Ensuite Rémi et Noémie combleront l'ensemble du trou à l'aide d'un mortier à la chaux.
Étant donné qu'il y avait le chantier enduit la semaine suivante, la priorité a été mise sur la préparation du 2ème chantier. Celle-ci comprenait l'évacuation de la terre et son tamisage.
Voici donc notre ouverture non finie mais bon, il ne reste plus qu'à creuser la terre.
Cela nous a permis de remplir plus d'un big bag de terre.
Voici la technique de tamisage trouvée par Rémi avec le tamis que j'ai fabriqué il y a déjà quelques années...
Quelques jours avant le chantier, nous avons fait différents test pour déterminer l'échantillon de terre/sable qui ne fissurait pas et qui maintenant les grains de sable ensemble sans effritement. Cela nous a donné la formule suivante : 2 volumes de terre pour 1 volume de sable.
Pour ce chantier Miss béto est de la partie.
Nous avons de la terre, du sable et de le chènevotte.
Mais auparavant commençons par une petite séance d'échauffement-étirement.
Échauffement et étirements...
Nous avons 2 jours pour enduire intégralement la pièce qui sera plus tard l'atelier d'arthérapie de Noémie.
La deuxième aventure est partie
Dépoussiérage et mouillage pour commencer.
Chacun choisit son espace.
Blandine, Jocelyn et Justine.
Agnès et sa fille Justine
et la petite sœur toute aussi appliquée, motivée et souriante.
Un apprentissage précoce avec une apprenante motivée.
Le chantier avance de tous les côtés.
Il y a également de nombreux points singuliers à traiter, comme les prises électriques, par exemple.
et aussi les embrasures.
Les moments de détente-lecture sont aussi agréables.
Nous choisissons de manger à l'heure espagnole ce qui nous permet de bien avancer.
L'apéro comme le super repas préparé par Camille, Noémi et Rémi sont succulents.
A la fin de la première journée, plus des 2/3 de la pièce est recouvert de notre mortier.
Très rapidement, nous pouvons passer la taloche éponge,
ce qui efface, comme par magie les petites imperfections.
Gaëtan, en pleine concentration.
L'objectif est atteint à la fin de la 2ème journée. Nous avons même pris le temps pour faire des essais de terre/crottin pour essayer de se passer le maximum de sable. L'eau utilisée a été celle du puits.
Encore un grand bravo à tous et à toutes.
Au plaisir de se retrouver sur un prochain chantier ou un autre lopin de terre.
16:19 | Commentaires (4)
Commentaires
Ouah !! J'admire ce boulot...C'est impressionnant les linteaux et le poids énorme que ces derniers supportent !!! Et puis les matériaux utilisés écolos naturels et le rendu j'adore vraiment....
Bravo ça me fait bien envie je dois dire ...:))
Écrit par : monfront | 26/07/2017
Répondre à ce commentaireBonsoir Myriam,
Du désir à la réalité, il n'y a parfois qu'un pas...
Thierry
Écrit par : Thierry Baruch | 26/07/2017
Répondre à ce commentaireSalut chef,
Tu vas te bousiller le dos a lever les poutres comme ca Thierry.
Regardes l'utilisation des palans, ca coute rien et ca marche !
http://i.imgur.com/xd1U6T8.gif
Bises
Olivier
Écrit par : Olivier | 29/07/2017
Répondre à ce commentaireSalut super Oliver,
Merci pour ton conseil. Ceci étant, on s'aide beaucoup d'Archimède. En fait, nous avons posé la poutre sur les tréteaux de maçon puis nous avons levé la poutre alternativement à gauche puis à droite. Ce n'est qu'à la fin seulement qu'il a fallu la porter.
A+
Thierry
Écrit par : Thierry Baruch | 30/07/2017
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